Hunchback de Saou Ichikawa
Fiche de lecture de "Hunchback" de Saou Ichikawa. Ce roman lauréat du prix Akutagawa entremêle fiction érotique et l'introspection d'une protagoniste lourdement handicapée. Il explore la sexualité, le privilège socio-économique et une critique virulente de l'ableism dans le monde littéraire.
Le roman de Saou Ichikawa aborde des thèmes poignants et critiques liés à la vie avec un handicap physique sévère, offrant une perspective rare et primée sur la société japonaise et la culture littéraire [1].
Auteur, Titre et Récompenses Littéraires
Auteure : Saou Ichikawa [2], diplômée de l’École des sciences humaines de l’Université Waseda [1]. Elle réside en banlieue de Tokyo [1].
Titres : Le titre original japonais est Hanchibakku (ハンチバック) [3], et la traduction anglaise est Hunchback: A Novel [2].
Publication : Le roman a été publié initialement en 2023 au Japon par Bungeishunju, Tokyo [3]. La traduction anglaise par Polly Barton est attendue en 2025 [3], sous les labels Hogarth (États-Unis) et Viking (Royaume-Uni) [4], [2].
Distinctions Majeures
Le livre est un succès de librairie (*bestselling debut novel*) [1] et a remporté deux prix prestigieux :
- Le Bungakukai Prize for New Writers [1].
- Le Prix Akutagawa, l’une des plus grandes distinctions littéraires du Japon [1].
Saou Ichikawa est reconnue comme la première auteure souffrant d’un handicap physique à recevoir le prix Akutagawa [1].
Thèmes Clés et Contexte du Handicap (Mots-clés SEO)
Les thèmes principaux sont directement liés aux conditions de vie de l’auteure et de la narratrice. Les sujets catalogués (LCSH) sont :
- Women with disabilities—Fiction [2]
- Women with disabilities—Social conditions—Fiction [2]
- People with disabilities—Fiction [2]
- People with disabilities—Social conditions—Fiction [5]
La Condition Physique de l’Auteure et de la Narratrice
L’auteure, Saou Ichikawa, est atteinte de myopathie congénitale et utilise un ventilateur et un fauteuil roulant électrique [1]. Le roman donne vie à cette expérience à travers une narratrice sévèrement handicapée, se décrivant ironiquement comme un « monstre bossu » (*hunchbacked monster*) [6], [7].
La narratrice utilise un iPad mini et son ventilateur pour lire et écrire, de neuf heures du soir à trois heures du matin [8]. La question de l’accessibilité physique est centrale [9], [10].
La Critique Virulente de la Culture du Livre et de l’Ableism
Un concept majeur du roman est la dénonciation de l’ableisme (discrimination en faveur des personnes valides) dans le milieu littéraire [11]. La narratrice exprime son mépris pour le « machisme ableist » de l’industrie de l’édition (*publishing industry is rife with ableist machismo*) [11] et sa haine envers l’« arrogance ignorante de tous ces prétendus amoureux des livres », qui sont insensibles à leur privilège [12].
Les Cinq Critères de Validité Exigés pour la Lecture Physique
La culture du livre est accusée d’exclure les personnes handicapées en exigeant de ses participants qu’ils satisfassent cinq critères de validité physique [12] :
- Pouvoir voir [12] ;
- Pouvoir tenir un livre [12] ;
- Pouvoir tourner les pages [12] ;
- Pouvoir maintenir une posture de lecture [12] ;
- Pouvoir se rendre dans une librairie pour acheter un livre [12].
La narratrice compare cela au monde du sport, notant que ce dernier, souvent dénigré par les « types littéraires », a en réalité mieux réussi à intégrer les personnes handicapées [11].
Le Coût Physique de la Lecture
La narratrice détaille les conséquences physiques de la lecture d’un livre physique (trois ou quatre centimètres d’épaisseur) [12], affirm