Définition du terme :

L’Assertivité (Affirmation de soi)


L’assertivité, ou affirmation de soi, est une compétence de communication essentielle qui permet à un individu d’exprimer ses pensées, ses sentiments et ses besoins, et de défendre ses droits de manière claire, honnête et respectueuse, sans anxiété excessive et sans empiéter sur les droits des autres. Elle se situe à mi-chemin entre deux extrêmes : la passivité (ne pas oser s’exprimer) et l’agressivité (s’exprimer au détriment des autres).

Les Piliers de l’Assertivité

Le concept, dont le psychologue Andrew Salter est considéré comme le père, repose sur plusieurs piliers :

  • L’expression honnête de soi : La capacité à dire ce que l’on pense et ressent réellement, que les émotions soient positives ou négatives.
  • La défense de ses droits : Savoir poser des limites, dire « non » de manière constructive, et faire des demandes claires.
  • Le respect d’autrui : L’affirmation de soi n’est pas l’écrasement de l’autre. Elle implique une écoute et une reconnaissance des droits et des sentiments de son interlocuteur.
  • La confiance en soi : L’assertivité et la confiance en soi se nourrissent mutuellement. Chaque acte d’affirmation de soi réussi renforce la conviction en sa propre valeur et en sa capacité à gérer les situations sociales.

Ce que l’Assertivité n’est pas

Il est crucial de ne pas confondre l’assertivité avec des comportements dysfonctionnels :

  • L’Agressivité : L’agressivité vise à dominer et à imposer son point de vue, sans tenir compte des droits de l’autre.
  • La Passivité : La passivité consiste à taire ses propres besoins et opinions par peur du conflit ou du rejet.
  • La Manipulation : La manipulation cherche à obtenir ce que l’on veut de manière détournée, sans exprimer clairement ses intentions.

Techniques pour Développer son Assertivité

L’assertivité est une compétence qui s’apprend et se pratique, notamment grâce à des techniques issues des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) :

  • La technique du « Disque Rayé » : Répéter sa demande ou son refus de manière calme et persistante, sans se laisser entraîner dans des justifications ou des arguments sans fin.
  • Le « Je » de la Communication Non Violente : Exprimer son ressenti en commençant ses phrases par « Je » (« Je ressens… », « J’ai besoin de… ») plutôt que par un « Tu » accusateur (« Tu es… », « Tu fais toujours… »). Cette approche, popularisée par Marshall Rosenberg, favorise l’écoute et désamorce les conflits.
  • Le Compromis Viable : Dans une situation de désaccord, chercher une solution qui soit acceptable pour les deux parties, où chacun fait un pas vers l’autre.
  • Identifier et critiquer les pensées bloquantes : Repérer les croyances qui empêchent de s’affirmer (ex: « Si je dis non, on ne m’aimera plus », « Je ne dois pas déranger ») et les remplacer par des pensées plus réalistes et constructives.