Le Burnout ou Épuisement Professionnel
Le Burnout : Comprendre et Agir
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1. Définition et Caractéristiques de l’épuisement professionnel
Le terme « épuisement » ou « burnout » est un thème autour duquel des formations sont données [1]. Il peut résulter de changements répétés qui donnent l’impression d’être à bord d’un navire changeant constamment de cap [2].
Nous avons tous des signaux, envoyés par notre corps, pour nous prévenir de notre état d’épuisement [1]. Prendre le temps de les lister et de les écouter permet de se préparer à les recevoir et à réagir avant que l’épuisement ne s’installe [1]. Une liste de 21 signaux fréquents a été établie [1].
L’épuisement se caractérise notamment par une difficulté à se « décrocher » des préoccupations professionnelles le soir, le week-end ou en vacances [2]. Le fait de consulter ses mails en même temps qu’une tâche peut entraîner une perte de concentration et un sentiment d’addiction dont il est difficile de se défaire, y compris la nuit [3].
2. Causes et Facteurs de Risque liés à l’épuisement
L’épuisement est souvent lié à la difficulté de gérer des situations de travail exigeantes. Par exemple, subir des changements à répétition peut conduire à l’épuisement [2].
Les injonctions internes telles que « Sois parfait », « Fais des efforts », ou « Dépêche-toi » peuvent contribuer à l’épuisement si elles ne sont pas modifiées par des messages plus permissifs, comme le droit de faire des erreurs ou de prendre son temps [4, 5]. Rester vigilant sur son langage intérieur, notamment les expressions comme « Il faut que… » ou « Je dois… », est important, car cela peut révéler des croyances limitantes. Substituer ces expressions par un langage de responsabilité et de liberté, utilisant le vocabulaire du désir, est bénéfique [6].
L’incapacité à se libérer des préoccupations professionnelles dans la vie privée, entraînant un désengagement dans cette dernière, est également un facteur [2, 3].
Il est mentionné que les femmes sont souvent plus exposées à l’épuisement professionnel que les hommes [2].
3. Stratégies de Traitement et de Prévention de l’épuisement
La guérison de l’épuisement est un processus qui demande du temps et un engagement personnel [2]. L’objectif est souvent de retourner au même poste de travail, mais en développant une autre façon de faire [2]. Les aménagements du travail doivent être discutés avec l’employeur, tant en termes de quantité que de qualité [7, 8].
3.1. Approches de soin et de récupération
- Gestion du temps et des tâches :
- Prendre du recul, clarifier ses leviers d’action, et passer d’un mode réactif à un mode proactif [9, 10].
- Identifier ce qui vous épuise pour agir sur les causes [1].
- Définir les étapes pour atteindre un objectif « cible » dans le développement personnel [11].
- Planifier une tâche en sous-étapes et réaliser chacune d’elles [12].
- Répondre aux demandes de la hiérarchie en ajustant sa réponse ou en proposant un fonctionnement [13].
- Préciser le livrable attendu, le délai, les contraintes et les moyens, et fixer les règles de fonctionnement mutuel, de communication, les droits et devoirs, ainsi que les jalons de suivi [14].
- Afficher des plages horaires de disponibilité sur un agenda partagé et les faire respecter, en suggérant aux interlocuteurs de préparer les entretiens [15].
- Utiliser le « refus diplomatique » en expliquant brièvement ses contraintes (priorités, charge de travail) et en proposant des alternatives. Cette méthode permet de préserver la relation avec le demandeur [16-20]. Il est primordial de bien réfléchir à ses capacités et à la nature exacte de la demande avant d’accepter [21]. Les demandes doivent être « CRAPPO » : Concrètes et Réalisables [22].
- Pour les mails, traiter ceux dont la réponse prend moins de deux minutes immédiatement, sinon les placer dans un dossier « Actions » ou les transformer en tâches [23].
- Reposer son cerveau en alternant les tâches, faire du sport, de la musique ou des activités peu consommatrices en charge mentale [24].
- Communication et Relations interpersonnelles :
- Rassurer son responsable, communiquer les changements aménagés dans sa façon de travailler, et préparer des réponses standard pour les collègues concernant les raisons de l’absence [25-27].
- Structurer les messages pour des discussions difficiles en décrivant la situation factuellement, exprimant l’émotion ressentie, et proposant des pistes d’amélioration ou des solutions [28, 29]. L’authenticité et la sincérité dans le « message-JE » renforcent la qualité de la relation [30].
- Pratiquer l’écoute active, en montrant de l’intérêt et en reformulant ce qui est compris pour s’assurer de bien interpréter le message de l’autre [31-35]. L’empathie demande du temps et de la disponibilité [36].
- Adopter une approche non-jugeante envers les comportements auto-destructeurs, en évaluant leur « fonctionnalité » – c’est-à-dire s’ils contribuent à la vie souhaitée [37-39]. L’exposition thérapeutique en ACT vise à augmenter la flexibilité de réponse plutôt qu’à réduire la détresse, en se concentrant sur la fonction des symptômes plutôt que sur leur forme [40-42].
- Le thérapeute doit être authentique et partager ses réponses émotionnelles lorsque cela est utile au patient, plutôt que de rester détaché [43].
- Utiliser le « switch mental » pour transformer l’agacement en bienveillance en tournant son regard vers ce qui est positif avant d’agir [44].
- Adapter son langage et ses perspectives, par exemple en remplaçant « oui mais » par « oui et » pour favoriser l’avancement [45, 46].
- Le fait de ne pas débattre avec le patient et de ne pas travailler à sa place sont des pièges à éviter en thérapie [47].
- En thérapie, les cliniciens doivent privilégier une relation de qualité, formuler des demandes claires et ciblées, utiliser un langage positif, demander un feedback et accepter la sincérité du patient [48].
- Développement des compétences personnelles :
- Développer la bienveillance envers soi-même en s’offrant le même message de soutien qu’on donnerait à un ami proche en difficulté [49-52].
- Travailler sur l’affirmation de soi pour s’opposer à un point de vue ou exprimer des messages négatifs constructifs [53-55].
- Utiliser des questionnaires ou fiches pour la réflexion personnelle afin de mieux percevoir ce qui est important [56-58].
- Reconnaître et modifier les croyances malsaines en rédigeant des arguments pour les réfuter et en faveur de nouvelles croyances bénéfiques [59, 60]. L’automatisation d’une nouvelle pensée se fait en la testant dans des situations familières [61].
- Transformer les représentations (pensées, opinions, convictions) pour éprouver des émotions plus positives et agir de façon plus constructive [62, 63].
- Utiliser la cohérence cardiaque en cas d’épuisement [7, 8].
- Ne pas rester isolé et faire appel à la solidarité de ses proches ou collègues [64]. Des « primo-écoutants » ou « sentinelles de terrain » formés peuvent être mis en place en entreprise pour offrir un relais d’écoute et d’orientation [65].
- Transiter par l’imaginaire pour débloquer des actions figées [66]. L’utilisation de « lettres du futur » est une piste prometteuse pour les blocages [67].
- Processus de Changement :
- Pour un changement durable, il ne suffit pas d’éliminer un ancien comportement, il faut proposer une nouvelle alternative qui offre les mêmes avantages [68].
- La capacité à agir et à se réinventer après l’épuisement est une opportunité [2].
- Les véritables changements s’opèrent par les actes ; si notre comportement ne change pas, il est probable que celui des autres non plus [69].
En somme, l’épuisement professionnel ou burnout est un état d’épuisement profond lié au travail. Sa gestion et sa prévention nécessitent une approche multifactorielle, incluant des ajustements au niveau professionnel, des stratégies de communication et de gestion des limites, ainsi qu’un travail personnel sur les croyances et les habitudes, avec un soutien adéquat. La transformation de la relation au travail et à soi-même est au cœur du processus de guérison [2].